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Des manifestants de la Coordination rurale au marché de Rungis

Des agriculteurs membres de la Coordination rurale ont pris le marché de Rungis comme cible pour dénoncer l'accord de libre-échange avec le Mercosur.

Quelques agriculteurs membres de la Coordination rurale sont entrés le vendredi 6 décembre 2024 au matin dans le pavillon de la viande du marché de gros de Rungis (sud de Paris). Ils étaient là, en marge d’une manifestation visant à dénoncer l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur.

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Une vidéo, diffusée sur X par la Coordination rurale (CR), montre une quinzaine d’agriculteurs, bonnet jaune du syndicat sur la tête et blouse blanche, marcher dans une allée du pavillon de la viande du marché de Rungis. Ils jettent un œil aux étiquettes sur les carcasses. Un peu plus tôt, vers 4 heures, une soixantaine de militants, la majeure partie venue en car affrété par la section du Loir-et-Cher, étaient arrivés « aux portes de Rungis », a expliqué Édouard Legras, président de la Coordination rurale dans ce département.

L’accord commercial avec le Mercosur en toile de fond

Après un « jeu du chat et de la souris » avec les forces de l’ordre, « une partie de la délégation a pu rentrer vers 5h00 en accord avec la direction » du site, a-t-il ajouté. Contacté par l’AFP, le marché de Rungis a expliqué qu’une délégation de 25 personnes avait été « reçue par le directeur du marché ainsi que par le président des professionnels du secteur de la viande ».

La délégation a ensuite « quitté le marché dans le calme », selon la direction de Rungis, qui se présente comme le plus grand marché de produits frais au monde. Les manifestants voulaient s’élever contre l’éventualité d’une signature imminente d’un accord de libre-échange entre l’Union européenne et des pays du Mercosur.

Ce traité prévoit notamment des quotas d’importation dans l’Union européenne de viande de bœuf et de poulet à droits de douane réduits ou nuls. « On dénonce des importations massives qui ne correspondent pas au cahier des charges français, et ce n’est pas acceptable », a déclaré Édouard Legras.

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